Le journal de Newton

A midi, nous sommes allés à l'hôpital pour donner notre sang... Formulaires à remplir, entretien avec un médecin... Rien de bien difficile en tous cas. C'était une démarche importante pour moi, en particulier pour pouvoir aider les malades de cette manière si simple et pourtant que si peu de monde utilise. Est-ce la peur des piqûres? La peur de l'hôpital? La peur du sang? La peur de l'infirmier ou du médecin?

Bref, j'ai fini le travail un peu plus vite et nous y sommes allés ensemble, tous les deux. Après avoir rempli les formulaires, pris notre tension et notre pouls, on nous fait nous installer sur des sièges assez agréables. Deux sympathiques infirmières sont là pour s'occuper des dons de sang. Est-ce que je préfère le bras gauche ou le bras droit? Le bras droit. Mauvaise idée. L'aiguille arrive bien dans ma veine, mais cette veine ne donne rien, pas une goutte de sang ne vient remplir la poche qui attend, désespérément vide... La seconde infirmière vient "contrôler", mais rien de mieux. Je change donc de "bras préféré", on passe à gauche. L'aiguille entre dans la veine, j'angoisse en regardant le petit tuyau qui relie l'aiguille à la poche. Rien. Toujours rien. L'infirmière me dit alors que j'ai des veines trop fragiles. Cela est certainement dû à ces prises de sang avant une opération où l'infirmière m'avait carrément loupé et charcuté les deux bras... Impossible donc de donner mon sang. A peine entré dans le fichier des donneurs, on va m'en retirer. C'était pourtant quelque chose d'important pour moi... Dommage. Je suis juste déçu.
Contrairement à moi, ma petite épouse a consciencieusement donné son demi-litre de sang (450 grammes). Contrairement à moi encore, elle n'a pas du tout eu mal après: elle n'a qu'une petite marque alors que je saignais encore 5 heures plus tard. Je ne dois pas tout à fait être normal. Un collègue m'a d'ailleurs dit qu'ils auraient dû me demander d'abord de quelle planète je venais...

Bon, faute de pouvoir donner moi-même, j'aimerais faire ici un peu de pub pour les dons du sang: il y en a un peu partout qui sont organisés (en tous cas en Suisse) et on peut aller presque tout le temps dans les plus grands hôpitaux. Les centres de transfusion recherchent des donneurs, c'est quelque chose d'important, de tellement important, pour ceux qui ont des accidents, pour ceux qui doivent être opérés. Ce simple geste peut sauver des vies...