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Nature ou emploi?

Ce matin, j'entendais à la radio Suisse Romande (sur la Première), un "débat" sur le droit de recours d'associations écologistes. L'invité, un radical valaisan, mettait en jeu une sorte de duel entre les employeurs et les associations ayant un droit de recours contre certains projets. En passant, il faut dire que l'idée de supprimer ce droit de recours fait un peu son chemin en Suisse, en particulier suite au recours de l'ATE-Zürich (Association Transport et Environnement, section zürichoise) contre la construction d'un stade en vue de l'Euro 2008. Pour simplifier un peu son argument, il disait que les employeurs proposaient des emplois et que les recours empêchaient la création de ces emplois sans se pencher sur le fond de la proposition, mais seulement sur sa forme.

Cela m'a donné l'envie d'écrire quelques lignes sur le rapport entre la nature et les emplois: jusqu'où pouvons-nous aller pour proposer des emplois? jusqu'où pouvons-nous protéger la nature? comment concilier les deux? Ces questions ne sont pas évidentes, surtout dans la perspective du chômage. En Suisse, nous sommes privilégiés, avec un taux de chômage très bas (moins de 4%!), mais cela n'enlève rien à la question, surtout pour ceux qui sont au chômage... Il faut créer des emplois, ne pas enfermer les chômeurs dans un désespoir face à l'emploi! Mais dans le fond, ne devrions-nous pas nous demander si les employeurs veulent vraiment créer des emplois ou s'ils cherchent leur propre profit? Parce que comme l'avait dit l'invité en question, les recours n'ont pratiquement jamais lieu contre le fond de la question, mais contre la forme. Les recours ne remettent donc pas en question la création d'entreprises et par là, d'emplois! On remet en question la manière de mettre en oeuvre cette entreprise et ces emplois sur le terrain, dans un certain respect de la nature. Si les employeurs ne cherchaient vraiment pas leur seul profit, auraient-ils vraiment des problèmes qu'on leur propose de faire un peu plus écologique, c'est-à-dire plus respectueux de la nature? auraient-ils vraiment une réticence à aligner quelques billets supplémentaires? Je ne dis pas que le profit des employeurs ne doit pas être pris en compte, je dis simplement qu'il ne devrait pas être le seul critère d'évaluation...

Je pense que l'invité valaisan en question mettait donc le problème à un endroit où il ne s'en pose pas: les associations écologiste ne veulent pas que nous vivions comme au Moyen Age (selon les paroles d'un auditeur ayant pris la parole), elles demandent seulement un respect de la nature afin que les générations futures puissent en profiter elles aussi. C'est effectivement sur la forme que les associtations ayant droit de recours contre des projets gigantesques se prononcent, sur ce qui pose problème, sur ce à quoi nous devrions réfléchir un peu plus longtemps que ne le fait notre seul porte-monnaie!!!

Article de newton, à 11:40 dans la rubrique "Histoires vivantes".
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