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Le journal de Newton

L'amour entre dans le coeur sans qu'on l'entende; mais une fois dedans, il ferme la porte derrière lui. (C.-F. Ramuz, Aline)


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Le paradoxe de la "normalité" du temps

Une semaine comme les autres. Enfin non, pas du tout, elle était remplie de douces surprises, jalonnée de moments intenses et agréables. Il n'y a rien eu de vraiment très spécial, mais en même temps tout était spécial. Tout était normal, durant cette semaine, rien d'anormal, mais le goût de nombreux instants de bonheur reste en ma mémoire... Mais alors, le "normal" de mon quotidien ne serait-il fait que d'instants particuliers tout à fait uniques et qui mériteraient d'être vécus comme des moments totalement spéciaux? Je trouve ça absolument magique. Avez-vous déjà essayé de fermer les yeux, le soir, en vous couchant, pour ne penser qu'aux moments où rien de spécial ne s'est passé durant la journée? Je le fais souvent et j'ai remarqué que la plupart du temps, ces moments apparemment sans relief sont de fait riches de bien des surprises. Un livre posé dans une bibliothèque: rien d'anormal? Bien au contraire, ce livre parle énormément... essaie de l'ouvrir et tu verras tout ce qu'il te dira, c'est presque magique! Le regard de mon amoureuse? C'est un simple moment de bonheur où je peux me plonger au fond de ses yeux et l'entendre me dire sans un mot que l'amour est roi dans son coeur. Cela me rappelle d'ailleurs une passage splendide de Orsenna qui dit à peu près: L'amour est une conversation qui se passe de mots...

La semaine qui s'est écoulée a donc été comme les autres, et en même temps a été très spéciale! Rien qui ne la fasse ressembler ni aux précédentes, ni aux suivantes, même si les mots semblent dire la même chose pour chacune de ces semaines... J'aimerais revenir juste sur quelques moments un peu particuliers de la semaine qui s'est passée. D'abord, mercredi soir où j'ai vécu une soirée très sympathique avec celle que j'aime et son meilleur ami (que je ne connaissais d'ailleurs pas). C'était une soirée vraiment très agréable où nous avons papotté et échangé tout au long de la soirée...

Cette semaine, j'ai aussi postulé pour un poste qui m'intéresse, où je pourrais allier ma passion de la philosophie, mon intérêt pour les gens d'autres milieux culturels et cette branche que j'apprécie bien, à savoir le droit... J'espère que ça marchera, même si je ne me fais pas trop d'illusion (je n'ai pas d'expérience vraiment concrète dans le domaine en question); je garde espoir, tant que je n'ai pas de réponse négative! Eh, c'est aussi ça, d'arriver à la fin des études: on aperçoit de jolis diplômes, mais à quoi servent-ils si personne n'en veut? Que vais-je faire de ces années passées presque dans les livres? Trouverai-je un emploi que j'apprécie? Toutes ces questions ne trouveront une réponse que si je les aide à y parvenir, mais n'empêche que ça doit trotter dans la tête de tout étudiant qui termine... C'est un peu pénible, surtout en période d'examens... Bon, je suppose que je ne suis pas le seul dans ce cas.

La semaine prochaine, il y aura beaucoup de choses: d'abord, un entretien avec le prof chez qui je suis sous-assistant (je ne veux pas faire un doctorat chez lui, j'aimerais le faire chez un prof de philo). Bon, si je pouvais choisir totalement librement, je choisirais le poste où j'ai postulé la semaine passée... Enfin, il faudra voir ce qu'on me dira... Ensuite, j'aurai un grand moment de concentration jeudi matin, c'est l'examen écrit pour mes examens finaux de philo... Alors tenez-moi les pouces, si vous y pensez...

Je vous donnerai des nouvelles, évidemment!

Article de newton, à 11:42 dans la rubrique "Histoires vivantes".
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