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Le journal de Newton

La proximité de la mort accroît le désir de vivre. (A. Paasilinna, Petits suicides entre amis)


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Circularité...
Voilà un peu plus d'une année, le cauchemar se terminait: elle revenait de là-bas, si loin... En une année, tant de choses se sont passées: les lieux ont changé, notre situation a changé, nous avons évolué, avancé, construit un bout de notre histoire... Tout cela me semble si loin et en même temps si proche...

Depuis quelques jours, c'est certainement un peu bête mais c'est ainsi, je revis la préparation de cette longue séparation de l'année dernière. Je sais que cette séparation nous a apporté énormément, mais c'était dur, douloureux, éprouvant, tant sur le plan physique que sur le plan psychique. Aujourd'hui, elle vient de partir pour deux jours, seule (ou plutôt avec une copine), pour travailler. Depuis qu'elle m'a annoncé qu'elle voulait y aller, j'ai revécu ces moments si difficiles de la "veille de son départ", heure après heure, minute après minute. Ce matin, j'étais réveillé à l'aurore, comme il y a une année. J'ai tâché de "tuer le temps" en faisant mille trucs, en essayant de m'occuper l'esprit, en lui écrivant un mot d'amour. Ce n'est pas que je me fais du "souci" parce qu'elle a besoin de se retirer de ses distractions pour avancer plus efficacement dans son mémoire, c'est simplement de revivre cette sensation si désagréable de la voir partir. Je sais bien que c'est pour deux petits jours, que c'est pour vivre autre chose. Je n'arrive pas à m'empêcher d'avoir ce malaise profond qui ressurgit du passé, comme une blessure qui n'aurait pas bien cicatrisé... Que faire? Que dire? Comment être avec elle? J'ai l'impression en tous cas d'avoir fait tout faux ces derniers jours, de ne pas l'avoir encouragée assez pour son petit séjour, de ne pas avoir fait assez pour elle et avec elle. J'aimerais tant avoir plus de tact, penser à elle d'abord et ne pas laisser prendre le dessus à ces émotions si peu productrices... J'ai juste envie de lui dire "je t'aime", de lui dire que la vie est belle avec elle et que je voudrais poursuivre cette vie à deux commencée jusqu'à la fin des temps...
En ce moment, je pense à cette chanson de Yves Duteil, Vivre sans vivre. "Dieu me garde de vivre un seul jour sans toi", "La vie sans toi, le coeur à l'envers, c'est l'eau sans la mer, c'est froid comme l'hiver, c'est long comme la nuit, c'est lourd comme l'ennui, la nuit sans l'aurore c'est long comme la mort." Yves Duteil, ce poète, cet homme aux textes si justes, si beaux, si précis, si exacts... Ses mots touchent juste, ils touchent exactement là où sont les sentiments, là où se trouve la vie en nous. J'ai juste envie d'écouter cette chanson avec elle, mes yeux plongés dans les siens...

J'angoisse un peu (beaucoup?) à l'aube de ces deux jours qui me sembleront si longs, interminables... sans contact, sans vie... Je lui préparerai une petite surprise pour quand elle reviendra, un appartement tout propre, par exemple, histoire que nous n'ayons pas à penser au ménage ce week-end. Je pourrais aussi faire les courses demain avant qu'elle ne revienne, histoire de remplir le frigo pour une semaine... D'ici là, il me faut avancer moi aussi dans ma thèse, et là, je dois bien dire que j'ai du boulot: tout n'avance pas aussi vite que ce que je souhaiterais...
Article de newton, à 09:08 dans la rubrique "Histoires vivantes".
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