Le journal de Newton

Voilà que le temps du changement d'employeur est bientôt arrivé: je termine mon boulot actuel dans une semaine et je commence chez mon nouvel employeur le lundi 14 janvier. Je me réjouis beaucoup de ce changement: cela induira pas mal de différence, mais je m'en réjouis beaucoup! :-) De fait, ce qui me réjouit le plus, c'est de travailler à nouveau... En fait, après les vacances de Noël, j'ai recommencé le 3 janvier et durant deux jours entiers, je me suis embêté au bureau: rien à faire... Je vais au bureau pour faire acte de présence et j'ai encore une semaine comme ça: ça m'énerve! Heureusement, j'ai une thèse de doctorat à corriger. Il faut quand même dire que j'ai un peu de scrupule à travailler sur ma thèse alors que je suis au bureau...

De fait, j'arrive dans la dernière phase de ma thèse: uniformisation du texte et contrôle des sources! C'est une partie moins intéressante parce qu'il n'y a pas à rechercher, à se demander s'il n'y aurait pas d'autres sources possibles, si, si et si... C'est la partie moins "recherche" et plus "rédaction", mais c'est aussi un élément nécessaire d'une thèse de doctorat.

J'ai commencé cette thèse il y a environ 3 ans durant lesquels j'ai travaillé (à côté de la thèse) durant 7 mois à 50% et le reste à 100%. C'est vrai que le temps manque parfois un peu, mais quand on a du plaisir, ça ne compte pas, non? En plus, lorsqu'on voit arriver le bout du tunnel, ça rassure, et la tentation est de se laisser bercer par ce point de lumière tout au fond, là-bas... Pourtant, il y a encore du chemin à parcourir et j'espère que j'arriverai à terminer tout ça encore cette année. Je dis "j'espère" parce qu'il y a toujours le conditionnel du prof, des profs en l'occurrence: il me faut leur "nihil obstat" pour pouvoir déposer et c'est souvent difficile d'obtenir leur avis sur la question de la qualité de mon travail, de la cohérence de son contenu. Difficile, mais pas forcément impossible, quand on s'y met et quand on a un peu de patience! Il faut aussi dire que j'ai choisi un thème qui ne passionne pas mes professeurs: l'un des deux n'a qu'un intérêt limité pour ce que je fais (mais il est le directeur principal de mon travail étant donné qu'il est prof de ma branche), l'autre est seulement le directeur secondaire et se sent certainement moins concerné (même s'il pourrait être un peu plus intéressé par le sujet que le premier directeur). De fait, j'ai choisi un sujet à la limite de deux domaine, ce qui fait qu'il n'est pas complètement dans l'un des deux, mais un peu quand même. Ceci fait que le travail ne suscite pas un intérêt débordant, ni chez l'un, ni chez l'autre. On se sent un peu seul dans ces circonstances... Mais heureusement, je suis soutenu par ma famille, par mon épouse qui est toujours intéressée à ce que je fais (MERCI!), par mon papa qui est très intéressé par le sujet et par ceux qui m'entourent, famille et amis, qui m'encouragent régulièrement en me demandant si j'avance comme je veux...

En fait, pour faire une thèse, à mon avis, il faut surtout être motivé soi-même par le sujet choisi, peu importe le(s) prof(s): c'est quand même un bon nombre d'heures (entre 3'000 et 6'000 heures de travail?) à consacrer à un seul et même sujet dans un seul et même but: écrire un pavé sur le sujet que presque personne ne lira...). De fait, pour moi, je ne pouvais pas compter sur une motivation venant de la part de mes profs, je n'ai pu compter que sur ma propre motivation et sur les encouragements de mon entourage... Peut-être que c'est différent pour d'autres? En résumé, il faut donc un sujet "hyper-motivant" pour celui qui le travaille et une bonne endurance dans le travail lent et répétitif...
Je ne peux qu'encourager ceux qui souhaitent commencer une thèse de doctorat, mais je leur donne un seul conseil: choississez bien votre sujet, c'est le seul truc qui vous mènera au bout du travail! Mais surtout, ne lâchez jamais le morceau, allez jusqu'au bout! (et je pense que c'est la même chose pour toutes sortes de projets...)