Le journal de Newton

Il y a quelques jours, je m'envolais pour un endroit magnifique, magique et merveilleux. Dans l'avion, j'étais assis à côté du hublot et j'ai passé longtemps à regarder à travers cet écran qui me passait un film du réel... J'y voyais déjà ce que je vivrais avec elle, j'ai imaginé tout ça... J'ai aussi pu admiré la nature, ces nuages merveilleux avec la pleine lune au-dessus: un monde imaginaire très réel!

Ces nuages, c'étaient ceux sur lesquels je vivrais pendant cinq jours avec elle... Depuis l'avion, on a l'impression que ces nuages compacts sont une terre par-dessus le sol, un lieu encore inhabité, des terres vierges à explorer où il fait si doux... La lune éclairait doucement ces lieux inconnus où nul n'a encore marché et où nous allons habiter à deux durant un temps éternel. Le temps hors du temps, le monde hors du monde, nous deux dans cet idéal indescriptible qui fut le nôtre... Les mots me manquent, évidemment...

Le nuage, c'est un élément très déstabilisant, un peu étrange. En bas, il pleure, en haut, il sourit et ouvre au rêve. L'espace d'un instant, il empêche toute visibilité, mais ce n'est que pour un instant, c'est temporaire afin que nous voyons son sourire avec plus de joie et de bonheur... Regarder les nuages d'en haut, même lorsqu'on est en bas, c'est tellement beau... Il y a toujours le soleil, là-haut... Le problème, c'est qu'il faut passer par ce moment d'angoisse et de solitude où l'on ne voit pas son voisin. Le paysage est merveilleux, la douceur de ses formes épouse mes idéaux, la virginité de ces terres étranges et muables rendent un imaginaire toujours plus subtile...

Les nuages sont d'éternels mystères que jamais la science ne nous dévoilera parce que ce n'est pas ce dont ils sont fait, mais ce qu'ils sont pour moi que je veux connaître. C'est sur ces nuages que je veux vivre sans quitter la terre... Je veux voir le monde autrement, je veux le voir doux et beau, malgré ses opacités et les douleurs qu'il nous propose...

Pour moi, ces cinq jours ont été l'un de ces nuages. Hier, je me suis pris une gifle de la terre, mais il faut que je remonte sur ce nuage en pensée, par les souvenirs partagés, par des images qui remplissent mon coeur et ma tête.

Merci à toi qui a permis tous ces moments merveilleux et inoubliables!