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Le journal de Newton

Nul ne skie assez doucement pour glisser sans laisser de traces. (M. Heidegger, Introduction à la Métaphysique)


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Emotions fortes

Après une nuit pas tout à fait reposante, nous nous sommes levés tôt pour prendre un train qui était annoncé avec 10 minutes de retard et qui en avait en fait vingt... Mais ce n'était encore rien... L'avion, lui, était à l'heure. Selon l'affiche, il avait même cinq minutes d'avance.

En entrant à l'aéroport, ma gorge et mon coeur se sont serrés, c'était le dernier bâtiment qu'on partagerait pour les prochaines semaines. Je crois que c'est dans ces moments que nous nous rendons compte à quel point l'autre est important à nos yeux. J'étais déjà conscient qu'elle comptait plus que tout pour moi, mais ma douce amoureuse me manquera encore plus que tout ce qu'on peut imaginer. C'était dur de rester sans pleurer, par égard pour elle: c'était déjà assez difficile de partir sans que je ne me mette à verser une larme. Une fois l'enregistrement effectué, nous montons d'un étage, puis nous nous installons un petit quart d'heure sur des sièges à disposition des voyageurs. Un quart d'heure béni, mais un quart d'heure où nous pensons tous les deux déjà à la séparation. C'est dur de se dire que nous serons séparés durant quatre longues semaines pour ne se retrouver que quelques petits jours... C'est dur de se dire que dans quelques instants, nous serons chacun d'un côté de la douane, que quelques secondes avant nous nous serons donné un dernier baiser, une dernière petite caresse... Non, ce n'est pas facile et même si je pensais que ce serait difficile, je ne pensais pas que ce serait comme ça. Elle s'avance vers la douane, je me retourne, puis la regarde encore. Cette fois, ça y est, les larmes coulent. J'espère qu'elle pourra se connecter ce soir, j'espère que son voyage se passera bien, qu'il ne lui arrivera rien. Et à en reparler, une boule se forme à nouveau dans ma gorge... Il me faut redescendre à la gare, reprendre le train. Je pense à elle, je pense à elle, je ne pense qu'à elle. On s'échange quelques sms, c'est dur de ne plus entendre sa voix, j'aimerais tant être avec elle. En plus, je suis certain qu'elle est dans le même état que moi au même instant... Le train démarre, je pense qu'elle attend encore dans la salle d'attente. Son avion ne décollera que dans trois quarts d'heure... Je crois que je ne suis pas dans le même monde que les gens assis près de moi dans le train. Mes yeux sont humides, voire mouillés. Une dame me demande si le train s'arrête bien à la station suivante, et je lui réponds que oui. Les autres en face rigolent. Je n'ai pas envie de les voir rire, alors je tourne la tête. Arrêt suivant, une dame s'assied en face de moi. Elle a l'air gentille. Elle écrit sur une enveloppe... Je regarde le paysage avancer autour de ce train immobile. J'aurais envie d'être avec mon amoureuse, près d'elle, assis à ses côtés dans cet avion... Finalement, je me décide à sortir un gros bouquin sur les théories de la vérité, un truc un peu indigeste, mais qui est très bien pour sortir de mon angoisse. En plus, c'est de l'anglais, ça me rapproche un peu d'elle... Je prends quelques notes. J'ai envie de lui écrire une lettre. Je le ferai cet après-midi, en rentrant chez nous. Le train s'arrête encore, c'est l'heure de descendre. J'ai la tête ailleurs, certainement quelque part dans le ciel du nord de la France. Je déambule dans les rues, histoire de faire passer le temps. Il me faut de la farine. Direction magasin... En sortant, je vois qu'il est déjà midi, c'est l'heure d'aller manger avec les copains, comme d'habitude, ça me changera les idées. Où est-elle? Elle doit bientôt arriver à Londres. Mon natel vibre. C'est sûr, c'est elle! Bien arrivée à Londres, l'avion était à l'heure! Je ne suis pas trop dans la conversation, mais c'est sympa quand même... Tiens, certains gags me font même rire... Je suis dans un état un peu étrange, je crois. Peut-être ne suis-je pas vraiment là, pas vraiment là-bas, nulle part en fait... Il faut que je revienne sur terre, dans mon corps! Je la revois dans quatre semaines pour passer quatre merveilleuses journées ensemble. Demain, elle vivra ses premières expériences universitaires là-bas, ça ira mieux demain. J'espère tellement qu'elle s'épanouira et qu'elle pourra profiter un maximum de son séjour là-bas. J'espère tellement que je pourrai être à la hauteur de son attente. Comment puis-je faire pour l'aider, pour la soutenir?

Je crois que je suis triste de notre séparation, mais en même temps, je suis très très heureux de pouvoir vivre ça avec elle, car j'en suis certain, nous vivrons cette aventure ensemble et nous bâtirons quelque chose d'encore plus profond que ce que nous vivions jusqu'à ce jour. Je regarde sa photo posée sur mon bureau, à côté de mon ordinateur. Je la trouve si belle... En ce moment, elle me manque... et j'ai hâte qu'elle puisse se connecter pour que nous puissions échanger un peu... Mais peut-être que ce ne sera que dans quelques jours, je n'en sais rien... Ce que je sais, c'est que nous sommes unis tous les deux par un lien très fort qui s'appelle l'amour et ça, personne ne nous l'enlèvera!!!

Article de newton, à 18:56 dans la rubrique "Histoires vivantes".
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