Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Je pense. Je re-vois. Je re-sens. Je ré-entends. Je re-touche. Je re-goûte.
Au lever, ce matin, je ressens à nouveau cette envie très forte d'écrire quelques lignes sur ce journal un peu particulier. Cela fait un tout petit peu plus d'une année que j'y écris, plus ou moins régulièrement. J'ai toujours autant de plaisir et je me dis que je ne me forcerai jamais (ce serait pour moi une très mauvaise chose). Parfois, j'y écris en pensant raconter une histoire ou une de mes aventures à mes lecteurs. Parfois, j'y laisse quelque trace juste pour moi ou pour elle et moi, simplement pour me souvenir. Notre histoire est tellement merveilleuse qu'il faudrait pouvoir graver chaque instant sur des pierres inusables et que tout le monde sache que le bonheur est possible. J'aimerais communiquer ce bonheur qui coule dans mes veines grâce à elle. J'ai envie de rendre le monde meilleur lorsque je pense à nous. J'ai envie de faire découvrir ce monde avec des yeux d'enfant, émerveillés. Mais tout cela n'est-il pas utopie? Pour moi, ce ne l'est pas, c'est plutôt à la fois un souvenir, une espérance et ma vie d'aujourd'hui.
Les souvenirs sont une source de joie, une source parfois de souffrance aussi. Cependant, j'aime repasser ces événements dans mon coeur, dans ma tête. Tout cela peut prendre une telle ampleur, une telle vigueur, on a l'impression d'y vivre. Je pense à l'expérience de Proust, avec sa madeleine. C'était un souvenir merveilleux et il cherche absolument à retrouver ces sensations d'une madeleine trempée dans du thé. Peut-être le bonheur se trouve-t-il là, dans les souvenirs de ces petites choses? En tous cas, j'ai personnellement toujours considéré avec beaucoup de sérieux cette "Recherche du temps perdu". Pourtant, le temps n'est pas perdu, il est changé en une nouvelle entité qui prend une place incroyable dans notre vie. J'aime fermer les yeux et retourner dans le passé pour quelques instants, pour vivre un souvenir, proche ou lointain. Ce matin, j'ai aimé fermer les yeux et revivre la chanson de Yves Duteil d'hier soir ("Le simple fait que tu existes"). Nous étions là, l'un près de l'autre, elle sur mes genoux. Nous avons compris ensemble que cette chanson était écrite pour nous à cet instant précis. Les yeux fermés, repassant notre histoire magnifique dans nos coeurs, nous laissons couler une larme de bonheur. C'était un moment très intense, rempli de bonheur. Ce sont ces instants d'éternité qui nous sont livrés par petits paquets, comme pour nous apprendre à appréhender l'avenir avec sérénité.
Mes yeux, à l'instant, se dirigent vers l'image qui est actuellement dans ma colonne de droite (celle de la montagne). C'est tout un symbole, une montagne. Mais là, symbolique ou non, elle est pour moi d'abord un ensemble de souvenirs magnifiques partagés. Deux jours très agréables, deux jours seuls au milieu de nulle part. Il y a aussi eu une histoire dont nous n'avons pas beaucoup ri sur le moment, mais dont nous pouvons rire maintenant, je pense... Cette montagne qui nous montre le ciel me rapproche de l'éternité par les souvenirs qu'elle repasse en ma mémoire. Ces souvenirs qui viennent de moi, de mon histoire, sont ancrés dans un au-delà que je cherche à retrouver à chaque instant pour que le temps s'arrête. Le bonheur est à portée de main, mais parfois, je me dis que je ne le cherche pas assez souvent parce que j'ai la chance de le vivre au quotidien. Ce sont pourtant deux bonheurs bien différents, mais j'aime les vivre tous les deux...
Je re-goûte. Je re-touche. Je ré-entends. Je re-sens. Je re-vois. Je pense.