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Le journal de Newton

Nul ne skie assez doucement pour glisser sans laisser de traces. (Proverbe finnois)


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Des supplices et des hommes

Je pense à une petite histoire, à cette histoire racontée par Steinbeck qui s'intitule "des souris et des hommes". Vous souvenez-vous de cet homme grand et fort qui avait dans la poche une souris morte qu'il n'avait pas tuée? Vous souvenez-vous qu'il ne pouvait contrôler sa force? Cette histoire m'a beaucoup travaillée depuis que je l'avais vue ou lue (je ne sais plus exactement) alors que je devais avoir 15 ans. Aujourd'hui, elle me revient un peu en pleine figure et à bon droit, alors que je réfléchis pas mal à une chose très peu agréable. Il faut d'ailleurs que je me procure ce livre, j'ai bien envie de le relire... (en français ou en anglais???)

Voyez-vous cette petite souris morte? Ce n'est pas lui qui l'a tuée, ce n'est pas lui qui l'a rendue incapable de bouger... Quant à moi, ce n'est pas moi non plus qui m'inflige ces restrictions, je n'ai fait que les mettre dans ma poche. Pourquoi est-ce que je ne peux plus manger normalement? Ce n'est pas ma faute... Je me sens coupable, mais ce n'est pas de ma faute... La faute à qui, me direz-vous? à personne, c'est ainsi, simplement. Je sais que je dois manger, je sais que je devrais me forcer beaucoup plus à manger normalement, mais je fais déjà tant d'efforts... En plus, je trouve à chaque seconde plus d'arguments pour continuer à manger moins que de raison; et ce n'est pas ma faim qui va m'en empêcher, car elle aussi est du côté du "non-manger": je n'ai plus faim. Ne pas manger, ça me permettra de perdre un peu de poids, ça me permettra d'économiser quelques sous pour offrir un beau cadeau à mon amoureuse que j'aime tant, etc. Mais en même temps, je sais très bien que ce n'est certainement pas une bonne solution, que ça pose beaucoup de problème, mais je les balance tous en même temps au fond d'un trou immense: anorexie? pas possible, ça n'est que pour les filles... revenir à une alimentation normale? ça va pas, je ne veux pas prendre du poids... de toutes façons, on mange trop! Bref, vous voyez que ce n'est pas évident à gérer tout ça... Je crois cependant que le plus difficile, c'est de se dire: "oui, il y a un problème, c'est sérieux, et pas seulement pour aujourd'hui, mais il faut lutter!" C'est tellement plus facile de se dire qu'il n'y a aucun problème, que tous ces avantages sont tellement jolis... Enfin, j'ai de la chance, tout comme cet homme (s'appelait-il effectivement Lennie?), d'avoir une amie sur qui je peux compter en tout temps, et cette amie n'est autre que ma douce Aliena... Il y a aussi beaucoup d'autres personnes, mais je crois que sans Aliena, je ne mangerais toujours rien ce soir, ni demain, ni pour les deux semaines à venir et ensuite pour le mois suivant (et j'en suis capable...) Merci à toi, et merci aux autres aussi qui me poussent un peu à ne pas être trop asocial...

J'ai la chance de ne pas être malade, je pense qu'on a tiré la sonnette d'alarme assez vite, mais il faut faire attention, je pense ne pas être très loin de la limite. Toutefois, en étant conscient de cela et en ayant une fiancée aussi attentionnée, je suis dans une position très très chanceuse: rien n'arrivera, j'en suis sûr! Je me dis quand même que beaucoup de monde n'a pas la chance que j'ai, c'est si facile de tomber malade physico-psychiquement sans même sans rendre compte, sans même en être conscient le moins du monde... Tout vient normalement, tout est si clair, il y a tant d'avantages à agir comme on voudrait agir, même si on sait que ce n'est pas la solution idéale. Il faut un sacré entourage, quand même, une grande dose de courage et de patience de leur part pour montrer où les choses ne vont pas, où il faut changer quelque chose... La solitude et l'isolement font grandir encore le risque, c'est certain... et plus on court de risque, plus on a tendance à s'enfermer, c'est un cercle vicieux.

Lutter pour que manger ne soit plus un supplice, même si ce n'est pas moi qui ai mis ce supplice dans ma poche, ce sera un combat difficile parfois, facile jamais, accepté toujours. Il n'y a pas de solution toute fait, mais par contre, des questions de chaque jour, des difficultés de chaque jour: le regard sur une belle assiette (c'est déjà difficile de l'imaginer belle avec quelque chose dedans) n'est pas le même, il change et on ne l'oublie pas facilement... Voilà, je vais m'arrêter là en remerciant simplement ma douce amoureuse pour son soutien inconditionnel, merci Aliena! je ne sais pas comment tu fais, mais tu réussis! MERCI!

Article de newton, à 20:24 dans la rubrique "Histoires vivantes".
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Les réactions à cet article :

 
Aliena
Aliena
08-02-05
à 20:54

Je t'en prie mon Aamour, prends soin de toi! Sache que je serai toujours là pour toi, pour te parler, pour t'écouter, pour tout! Je pense à toi tout le temps...
Bisous... MXSS Aa
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newton
newton
08-02-05
à 21:02

Re:

Je vais prendre soin de moi, promis, mon Aamour! et lorsque je n'aurai pas envie de prendre soin de moi, je le ferai pour toi, en pensant à toi. Je pense aussi tout le temps à toi.
Doux baisers. Aa. MXSS.
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