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Le journal de Newton

Il y a un mur de différence entre lire une phrase dans un essai et la vivre. (A. Nothomb, Stupeur et tremblements)


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Quand la réalité me rattrappe...

Hier soir, alors qu'elle avait été toute la journée absente et que le réseau chez elle ne fonctionnait plus, nous n'avons pu communiquer qu'un petit moment par téléphone... c'était dur... J'ai discuté par Internet avec une amie qui m'a un peu remonté le moral (il fallait bien ça, parce que le moral était vraiment au plus bas...). Finalement, je me suis dit qu'un peu de musique pourrait être une bonne idée...

J'ai donc ouvert iTunes et je me suis dit que j'allais mettre Reggiani. Très mauvaise idée. "Ma Solitude" (j'avais envie de l'entendre), ça a encore été, mais lorsque "Le vieux couple" a commencé, il n'a pas fallu deux secondes pour que je me mette à pleurer toutes les larmes de mon corps... La Solitude, ça allait parce que c'est justement une chanson qui parle de la solitude (même si moi, je suis bien seul, avec ma solitude). C'est elle qui m'a fait découvrir ce chanteur incroyable dont la voix incomparable fait à elle seule vibrer le coeur de celui qui l'entend... C'est ma douce Aliena qui m'a permis de découvrir cet homme qui chante avec son coeur. Je crois cependant que le plus douloureux, ce n'est pas ça... Lorsque "Le vieux couple" a commencé, je nous ai vus tous les deux à différents moments de notre histoire: la première fois que nous avons écouté le CD ensemble, assis sur le bord de son lit; la fois où nous avons écouté le CD à moitié endormis, serrés l'un contre l'autre, les bras de chacun enlaçant le corps de l'autre; les nombreuses fois où nous avons écouté seulement "Venise n'est pas en Italie" (il n'y a malheureusement pas le texte sur paroles.net) ou "J't'aimerais"... Tout cela était tellement fort, c'était si merveilleux lorsque nous pouvions le vivre intensément, sans se soucier de la seconde qui suivrait... Tout ça m'est revenu comme en contraste en pleine figure... Il me fallait arrêter ça, sans quoi je serais tombé encore plus bas que je ne l'étais déjà... Donc, changement de tonalité, j'essaie avec Mickey 3d, "Il faut que tu respires" en live à Saint-Etienne, mais là, c'est trop violent, justement, je peux plus respirer... STOP, encore une fois... Je me dis qu'il me faut réfléchir quelques secondes avant de choisir une autre musique... Je regarde un peu attentivement la bibliothèque de mon iTunes... Lara Fabian (trop de souvenirs très très forts, et c'est encore peu dire...), Yves Duteil (encore des souvenirs trop forts), Isabelle Boulay (c'était nos vacances), Calogéro (encore nos vacances), les Choristes (c'est elle qui m'a offert le CD), Hélène Ségara ou Céline Dion (trop sentimental pour me remonter le moral... en plus, ce sont des CD à elle...).

Finalement, je crois que ce sera mieux de ne pas mettre de musique... C'est fou ce que c'est prenant, la musique, ce que c'est fort. Lorsque je mets une musique qui me parle, je ressens les choses très physiquement, c'est dur d'écouter de la musique sans elle. Ce matin, je me suis réveillé fatigué (la faute aux Guggens qui s'amusent à passer juste sous mes fenêtres??? ou alors la faute à moi-même qui ne suis pas arrivé à aligner 3 heures de sommeil sans me réveiller???). En fin de matinée, j'ai décidé de me cacher complètement sous mon duvet, comme hier, mais cette fois en boule sur mon lit. J'ai mis un CD de musique classique et j'ai fermé les yeux. J'ai alors passé une heure moins noire que les autres. Je n'ai pas dormi, non, j'ai simplement senti la main d'Aliena tenant la mienne... Non, ce n'était pas mon imagination, elle me tenait vraiment la main, elle était là couchée près de moi et elle écoutait cette musique avec moi! Et vous ne me ferez pas dire le contraire. Je sais bien que tout parle en faveur de l'hypothèse de l'imagination, mais je sais qu'elle était là, avec moi, couchée dans notre lit, sa main dans la mienne.

Seulement, la fin du CD amène un sacré choc... Je voulais simplement lui lancer un regard amoureux, l'un de ces regards tendres et aimants qui remplacent tous les mots, tous les gestes, simplement pour lui dire "Merci". Non, ce n'était tout simplement pas possible, il n'y avait personne près de moi... Pourtant, ma main était encore toute chaude de sa chaleur... Où est-elle passée? Pourquoi n'est-elle pas restée là? Je veux pouvoir lui dire ce message avec mes yeux, simplement mes yeux dans les siens... Je ne veux plus attendre encore près de trois semaines pour arriver enfin à ces jours passés au stabylo rose car enfin ce ne seront plus des jours noirs... Je ne sais comment faire pour ne pas trop déprimer, pour manger de nouveau plus ou moins normalement, pour dormir normalement et ne pas me réveiller au milieu de la nuit en croyant qu'elle est de nouveau là et que ce n'était qu'un cauchemar... Comment faire? Comment vivre tout ça??? Ce sont des questions bien difficile et je ne sais comment y répondre... En théorie, je sais que c'est une grande chance pour elle, mais comme me disait un copain (qui a été dans la même situation que moi), pour moi, c'est une sacrée embrouille (il n'a pas utilisé ce mot là, c'était plutôt "une sacrée m...."). J'aimerais pouvoir transformer cette embrouille en quelque chose de bien, mais pour le moment, je ne vois qu'un mur, un grand mur noir contre lequel mon nez s'appuie en ce moment... J'aimerais qu'elle ne se fasse plus de souci, qu'elle puisse vivre son aventure à plein, j'aimerais pouvoir faire en sorte que je ne sois pas un poids, mais que je sois simplement son amoureux, malgré la distance et le temps qui nous séparent douloureusement...

Tout n'est pas tout le temps aussi noir que ces jours, il ne faut pas s'en faire... Il y a des moments plus agréables, par exemple lorsque je ferme les yeux comme ce matin ou lorsque je ferme les yeux et que je me mets à penser à notre avenir commun après son retour: on vivra ensemble, on se mariera au début du printemps, elle m'annoncera qu'elle est enceinte et nous aurons ensemble un premier enfant déjà à la fin de l'année prochaine... (Évidemment, ce ne sont que mes pensées à moi, mais elles me font du bien... et j'espère qu'elles auront une certaine réalité, même si les dates ne sont pas les mêmes...) Le seul problème, avec ça, c'est quand ça s'arrête, car la musique ne peut pas continuer sans fin, les rêveries non plus: la réalité nous rattrappe toujours très très vite, bien plus vite que nous ne voudrions le croire... et c'est très très dur... ça fait si mal quand ça arrive... En ce moment, je n'ai plus qu'un seul souci, arriver au 9 juin, que le temps passe plus vite pour arriver plus vite à la date tant attendue de son retour... Tout jour passé sera un jour gagné, un jour de moins à attendre, un jour passé, d'adversaire qu'il était à presque ami maintenant... Le 24 février prochain, j'irai là-bas, à Belfast, pour quelques petits jours qui passeront certainement à une vitesse qu'on ne peut même pas imaginer... Ce seront des moments merveilleux! des moments de retrouvailles où nous aurons conscience de la chance d'être l'un avec l'autre. Si les choses sont comme ça pour quelques jours, imaginez comment ce sera le 9 juin au soir, lorsque nous nous retrouverons pour toujours!!!

La soif d'amour, comme elle disait dans un de ses articles, la soif d'amour...

Article de newton, à 13:41 dans la rubrique "Histoires vivantes".
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