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Le journal de Newton

Il y a un mur de différence entre lire une phrase dans un essai et la vivre. (A. Nothomb, Stupeur et tremblements)


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Apprendre
--> Qui a dit que c'était facile?

Au matin de la quatrième nuit passée sans elle, il est toujours aussi dur de se réveiller... ça fait cinq jours que son avion a décollé pour l'Irlande du Nord via Londres, mais je ne m'y habitue pas. Je n'arrive pas à m'habituer au fait qu'elle ne sera pas là, dans ces lieux qu'elle a rempli de bonheur durant ces mois passés ensemble, presque vingt-quatre heures par jour. Je n'arrive pas à me dire que c'est réel, que ce n'est pas un cauchemard et qu'elle ne reviendra pas avant la date prévue pour son retour... Non, je n'arrive pas et par moment, je me demande bien si j'y arriverai à un moment où à un autre...

Il me faut apprendre... Oui, je dois apprendre chaque jour à vivre autrement. C'est dans ces moments qu'on comprend que lorsqu'on vit à deux, l'autre rythme notre vie dans ces lieux si familiers. Tout cela est très déstabilisant... Il me faut donc apprendre à vivre sans son rythme, sans pouvoir lui faire ces petits plaisirs quotidiens comme le repas du samedi lorsqu'elle rentrait du boulot, comme les petits pains et le journal achetés avant son réveil, même un jour de semaine... Il me faut apprendre à vivre sans son sourire émerveillé, sans ses mains si douces me caressant le visage, sans ses cheveux que mes doigts traversent, sans son odeur, sans le son de son coeur qui bat alors que j'ai l'oreille collée à sa poitrine ou sur son dos nu, sans le goût de sa bouche lorsque nous nous embrassons amoureusement... Il faut apprendre, ou plutôt réapprendre à vivre sans. Non, je ne peux pas apprendre à vivre avec, parce que c'est un manque. Une amie m'a fait la remarque suivante: "Tu as pu vivre sans elle durant presque 25 ans, tu pourras bien te passer d'elle durant quatre mois". Eh bien non! Cette remarque que j'ai touvée d'ailleurs méchante et blessante, je ne veux et ne peut pas en tenir compte. Non! Il est vrai que ma vie et la sienne n'étaient pas liées avant notre merveilleuse histoire, mais aujourd'hui, elle le sont: je ne peux pas vivre comme si je ne la connaissais pas!!! Tout ça serait bien trop horrible. Non! Aliena est la femme de ma vie, celle que j'aimerai toujours (c'est mon souhait le plus sincère) et ces quatre mois et demi de séparation, j'aimerais les affronter avec elle pour faire grandir notre amour. Je suis absolument convaicu de ce que je dis là: je l'aime, ma douce Aliena, d'un amour si fort qu'il est impossible à rendre avec des mots. D'ailleurs, ce que cette amie m'a dit, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment correct... Par moment, j'ai l'impression d'avoir toujours connu et été amoureux d'elle, même si durant de nombreuses années nous ne nous étions jamais rencontrés. Par moment, j'ai l'impression très agréable que toujours nous avons vécu ensemble, que notre histoire n'a pas de commencement, qu'elle n'a que des jalons posés dans le cours de l'histoire, comme une certaine soirée de début février ou une matinée de la fin de ce même mois, une nuit d'août au bord de la mer... Aujourd'hui, nous sommes séparés par tant de kilomètres et pour bien quelques mois encore. Certes, j'irai lui rendre visite déjà à la fin du mois de février, mais aujourd'hui est aujourd'hui, et je dois apprendre... Mais il n'est pas facile d'apprendre et les moments de découragement sont grands. Durant ces cinq derniers jours, j'ai souvent pleuré, en particulier en me couchant: j'ai un peu peur d'affronter les moments qui étaient des moments d'échanges très fort avec elle, ces moments comme les repas ou le coucher. Je n'ai plus faim et j'ai peur de me mettre sur mon lit. Je sais que je dois faire un effort, mais il me faut apprendre, laisser le temps m'aider à surmonter ces peurs. Il me faut apprendre à vivre ces moments d'une autre façon, mais je ne veux pas les vivre sans elle, ce serait l'abandonner. Dois-je donc apprendre à les vivre avec elle, bien que des centaines de kilomètres nous séparent? Je ne comprends pas tout encore, et je sais que les moments difficiles ne sont pas tous encore derrière... Mais OUI! je dois apprendre à les vivre avec elle malgré la séparation physique, dans une union spirituelle intense et profonde. C'est là que nous ferons grandir notre amour, dans ce terreau-là, dans cette union métaphysique! (J'espère que tu es d'accord avec moi, Aliena, et que je ne dis pas trop de bêtises...)

C'est fou, mais par moment, j'ai tellement envie de la voir, de la sentir, de la toucher, en bref de pouvoir vivre avec elle "comme avant"... Je sais, au fond de moi, que rien ne sera jamais plus comme avant: tout sera bien mieux qu'avant, bien plus profond, en particulier si nous surmontons cette longue épreuve qui durera plus de quatre mois... Nous aurons atteint des sphères qui nous ne soupçonnions même pas, nous aurons découvert une forme d'amour encore plus fort où le physique, nos sens, sont toujours là, mais transcendés par l'Amour! Je crois que nous touchons à ce que nous cherchons depuis le début de notre histoire, faire grandir cette forme d'Amour avec un grand A entre nous. Je pense que nous pouvons le faire en étant côte à côte, mais c'est tellement plus facile de ce contenter du ressenti pur... et je crois que ce ressenti pur est suffisant pour beaucoup de gens, mais parfois, ne pas aller plus loin, c'est ce qui fait que le temps dégrade certaines relations. Avec la séparation, nous sommes obligés de développer l'Amour métaphysique, même si les photos nous ramènent à cet aspect important du sens de la vue, même si quelques visites nous réunissent physiquement et permettent à nos sens de s'exprimer pleinement. Je l'aime si fort, ma douce Aliena...

L'amour métaphysique, au-delà du physique et des sens, c'est la chance qui nous est offerte par la séparation de ces centaines de kilomètres. J'aimerais savoir et pouvoir mettre à profit cette chance incroyable et inestimable. Pour cela, il faut apprendre, il faut construire, mais je crois que c'est une épreuve difficile. Elle est peut-être facile pour celui qui ne veut pas l'affronter (et c'est possible, je crois), mais elle est difficile pour celui qui veut bâtir cet amour métaphysique dont j'ai parlé...

Aliena, j'ai très envie de vivre cette aventure avec toi, de continuer l'édification de cet amour métaphysique et entretenir l'amour qu'il y a entre nous, si fort, tant physique que métaphysique. J'espère que toi aussi, tu le veux de tout ton coeur, et ainsi, nous arriverons ensemble à le construire et à ressortir beaucoup plus forts de cette épreuve de séparation géographique. Aliena, je t'aime très amoureusement, avec tendresse et sincérité, avec tout mon être et pour tout le temps...

Article de newton, à 09:50 dans la rubrique "Histoires vivantes".
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Les réactions à cet article :

 
newton
newton
31-01-05
à 10:58

Dur dur...

C'est dur dur, mais j'ai envie de croire à ce que j'ai écrit, j'ai envie de croire que ce sera beau...
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Aliena
Aliena
31-01-05
à 10:59

Merci infiniment pour ce très bel article!! Je voudrais que tu saches que je t'Aaime de tout mon coeur. Je sais que c'est difficile juste avec des mots, sans le regard, sans les caresses... Mais je sais aussi que cela va nous permettre de grandir, d'avancer et d'être encore plus unis!
Plein de baisers amoureux
Aa et MXSS
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